Publié dans Editorial

Eternelle problématique !

Publié le jeudi, 01 septembre 2022

Jusqu’à quand le pays subira-t-il les effets dramatiques de l’absence de l’éducation, en général, et celle de masse en particulier ? Le peuple restera-t-il à jamais au stade infantile en manque d’éducation fondamentale dont entre autres le civisme ainsi que la notion de base, le minimum nécessaire, sur l’Etat de droit, à la merci des rumeurs et des caprices des politiques sans vergogne ?
Le drame d’Ikongo nous interpelle tous ! Un drame dont on a déploré au moins 27 morts et une vingtaine sinon plus de blessés ! Une localité qui est, rappelons-le, à sa seconde saute d’humeur ayant coûté des vies humaines. Un District qui, semble-t-il quelque peu isolé voire oublié, éprouve toutes les difficultés à gérer un peuple survolté.
Le député élu de ce District Razafitsiandraofa Jean Brunelle, l’enfant terrible du régime Orange, se désole profondément de ce qu’il appelle un « massacre pur et dur ». Un triste constat que la présidente de l’Assemblée nationale, l’élue d’Ambatofinandrahana Razanamahasoa Christine partage. Elle n’a de cesse de réclamer le professionnalisme aux Forces de l’ordre dans l’exercice de leur fonction pour maintenir l’ordre. Elle appuie de son poids l’initiative de l’élu d’Ikongo à la mise en place de la commission d’enquête parlementaire afin de tirer au clair sur cette « malheureuse affaire » qui, d’ailleurs, provoque l’indignation de l’opinion. Certains dirigeants de l’Opposition pointent du doigt la gâchette facile des éléments de la Gendarmerie à user des balles réelles. Vu la gravité du cas, Razafitsiandraofa saisit même certains organismes des Nations unies.
Dans les faits, un groupe de gens en furie de la localité se dirige vers le camp de la Gendarmerie d’Ikongo pour « récupérer » quatre auteurs présumés d’enlèvement d’un enfant « varira » tout en mettant à mort sa mère pour les lyncher à ... mort. Ils sont déterminés à régler le compte de ces criminels. Evidemment, les gendarmes s’y opposent ! Et les échauffourées s’éclatent en faisant des morts et des blessés. La tentation sinon la tentative à la vindicte populaire s’érige en raccourci afin de régler au plus vite le litige.
La population, au stade où elle se trouve, n’est pas en mesure de comprendre pourquoi on « protège » les criminels ! Elle accuse les Forces de l’ordre de prendre pour cause la défense des intérêts des fauteurs de crime. D’autant qu’elle se méfie de l’intégrité de la Justice pour trancher équitablement un tel cas. Le soupçon de corruption pèse toujours !
La notion d’Etat de droit échappe totalement au commun des mortels notamment les gens en milieu rural. Le manque d’éducation se fait sentir lourdement. Une problématique qui n’a jamais été résolue même en ce troisième millénaire à Madagasikara. Lamentable et désolant de devoir être témoin des comportements condamnables de la population qui ignore le b.a.-ba du fonctionnement de la Justice. Le drame dans tout cela réside du fait que les éléments de la FDS déployés sur place s’empressent d’appuyer sur la gâchette au lieu de faire user toutes les voies de recours avant la solution extrême, les balles réelles. La Société civile, l’église, les gens de bonne volonté et les responsables étatiques sont obligés de se donner la main d’éduquer afin de mettre un terme à cette éternelle problématique.
Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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